LES PLANTES UTILES ET NUISIBLES.
Gaston BONNIER,
Professeur de Botanique à la Sorbonne.
Membre de l'Académie des sciences.
1. Bruyère cendrée (Bruyère blanche ) [Erica cinerea].2. Calluna vulgaire (Bruyère commune, Brande) [Calluna vulgaris].- industrielle.3. Primevère à grandes fleurs [Primula grandi-flora].- ornemenale.4. Primevére officinale (Coucou, Coqueluchon, Brayette) [Primula officinalis].- médicinale.5. Lysimaque Nummulaire. ( Monnoyère, Herbe-aux-écus, Nummulaire) [Lysimachia Nummularia].- médicinale.6, 6 bis. Mouron des champs. [Anagallis arvensis]
1. Bruyère cendrée. Nom vulgaire : Bruyère-franche. Nom latin : Erica cinerea (du mot grec ereikein, briser ; les tiges se brisent assez facilement). La Bruyère cendrée croît en masse dans les clairières des bois et sur les côteaux sablonneux ou les rochers siliceux. Ses fleurs nombreuses, d'un rosepourpré, apparaissent au mois de juin et se renouvellent jusqu'au mois de septembre. C'est un petit arbrisseau de 30 à 60 centimètres de hauteur.
- La terre dans laquelle ont poussé les Bruyères (terre de Bruyère) est usitée en horticulture.
- fleurs recherchées par les abeilles ; le miel qu'elles donnent est épais et coloré.
2. Calluna vulgaire. Noms vulgaires : Bruyère-commune, Brande. Nom latin : Calluna vulgaris (du mot grec callunô, je balaie; plante employée pour fabriquer des balais). La Bruyère commune est encore plus répandue que la Bruyère-cendrée. Elle commence à fleurir un mois plus tard et on la trouve encore en fleurs pendant l'automne.
- industrielle : les tiges sont employées pour faire des balais ; dans certaines contrées on les utilise pour revêtir le dessus des murs.
- les fleurs de la Bruyère commune constituent une ressource très importante pour les abeilles en automne. En certaines contrées on transporte les ruches, à la fin de la saison, dans les régions où fleurissent les Bruyères. Le miel de cette Bruyère est encore plus épais et plus coloré que celui de la Bruyère cendrée.
3. Primevère à grandes fleurs. Nom latin : Primula grandiflora (du mot latin primus, premier; première fleur du printemps). La Primevère à grandes fleurs apparaît dès le mois de mars dans les prés humides et les endroits frais des bois.
- ornementale : on en cultive dans les jardins diverses variétés, à fleurs roses, lilas, pourpres, blanches au jaunes, à fleurs simples ou à fleurs doubles.
4. Primevère officinalis. Noms vulgaires : Coucou, Coqueluchon, Brayette. Nom latin : Primula officinalis. La Primevère officinale est très commune au printemps dans les bois, les prés et sur les talus. Ses tiges fleuries ont de 10 à 30 centimètres.
- médicinale : les racines sont légèrement astringentes; les fleurs peuvent être employées contre la toux, et passent pour être antispasmodiques.
5. Lysimaque Nummulaire. Noms vulgaires : Monnoyère, Herbe-aux-écus, Nummulaire. Nom latin : Lysimachia Nummularia (plante dédiée à Lysimache, célèbre médecin de l'antiquité). La Nummulaire a des tiges rampantes, couchées sur le sol, et des feuilles ovales arrondies, qui lui ont valu ses noms vulgaires ; elle égaie de ses fleurs jaunes, en juin, juillet et août, les prairies, les bords des fossés et les endroits humides des bois.
- On garnit quelquefois les suspensions, dans les appartements, avec la Lysimaque Nummulaire.
- médicinale : la plante était autrefois considérée comme astringente et vulnéraire
6, 6 bis. Mouron des champs. Noms vulgaires : Mouron-rouge et Mouron-bleu. Nom latin : Anagallis arvensis (du mot grec anagelaô, je ris; plante employée autrefois contre l'hypocondrie). II ne faut pas confondre cette plante avec le Mouron des oiseaux, reconnaissable à ses fleurs blanches dont les pétales sont séparés entre eux jusqu'à la base et, de plus, divisés chacun en deux parties. Le Mouron des champs épanouit, de juin à octobre, ses jolies petites fleurs rouges ou bleues, plus rarement blanches; Ses tiges sont plus ou moins étalées, et n'atteignent guère plus de 30 centimètres de longueur.
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